L’écrivain public, un confident discret au service de l’humain
Quand on pense à un écrivain public, on imagine souvent un simple rédacteur, quelqu'un qui aide à écrire des CV, des lettres administratives, ou même des biographies. Mais pour moi, ce métier va bien au-delà de l’écriture. Chaque demande cache une histoire personnelle, souvent riche et émouvante, et mon rôle ne se limite pas à rédiger. Souvent, je deviens un confident, parfois même un thérapeute informel.
Un espace d’écoute bienveillante
Avant de prendre la plume, j’écoute. Peu importe la demande — une lettre de motivation, un courrier officiel, ou le récit d’une vie — les clients partagent des détails intimes, parfois pour la toute première fois. Ils se dévoilent, me confient des événements marquants, et cette écoute exige de la bienveillance, du respect, et une discrétion sans faille. En écoutant, je deviens témoin privilégié de leur vie, de leurs joies comme de leurs peines.
Certaines de ces histoires sont profondément douloureuses, et je vois à quel point l’écriture peut soulager. Aider quelqu’un à structurer un récit de vie, à écrire une lettre de deuil, ou à mettre des mots sur des épreuves difficiles devient bien plus qu’un acte de rédaction. C’est un processus où les mots deviennent une forme de libération, un moyen de transformer la douleur en résilience, de donner un sens au passé.
La discrétion comme fondement de la relation
Se confier à un inconnu, surtout sur des sujets aussi personnels, demande du courage. Je sais que pour mes clients, cet acte de confiance est précieux, et c’est ma discrétion, mon éthique, qui leur garantissent un espace de sécurité. Dans ce cadre de confiance, ils peuvent parler librement, se découvrir, et même se révéler à eux-mêmes à travers ce processus de narration.
Être une présence bienveillante
Mon travail d’écrivain public me place dans une position délicate : celle de soutenir sans juger, d’écrire sans imposer. À chaque texte, je fais partie de l’histoire de l’autre, mais toujours avec discrétion, en restant humble et effacé. Être écrivain public, pour moi, c’est être cette épaule discrète, ce miroir bienveillant. C’est offrir à chaque personne la possibilité de se raconter, de se libérer, de trouver un nouvel élan.
En fin de compte, chaque mot que j’écris est le reflet d’une écoute sincère, d’un accompagnement précieux. Et si ces mots peuvent changer une vie, alors je sais que j’ai accompli ma mission.
Comments