L'ironie : une figure rhétorique subtile de la pensée
Faites-vous souvent preuve d'ironie ?
Utilisée couramment pour affirmer le contraire de ce que l'on veut faire entendre, l'ironie est une figure de style maniée comme un outil efficace pour critiquer ou amuser.
Cette utilisation négative ou positive de la langue met en évidence deux formes d'usages : l'une verbale, l'autre situationnelle.
L'ironie verbale :
L'ironie est considérée comme verbale lorsque les mots utilisés contredisent le sens réel de la phrase.
Exemple : "Oh, c'est super, encore une journée de pluie. Parfait pour aller se promener."
Dans cette phrase, les mots utilisés "super" et "parfait" suggèrent que la pluie est une bonne chose, alors que l'expression "aller se promener" indique le contraire, l'auteur n'est pas content de la pluie. Il s'agit d'une ironie verbale, car les mots utilisés contredisent le sens réel de la phrase.
L'ironie situationnelle :
L'ironie est considérée comme situationnelle lorsque les événements ou les actions contredisent les attentes ou les conventions.
Prenons l’exemple d’un homme qui vient de se faire voler son portefeuille et qui, à la suite de ce méfait dit : "merci beaucoup, vous m'avez rendu un grand service en me débarrassant de toutes ces cartes de crédit inutiles".
Dans cette situation, l'homme dit "merci" alors qu'il a subi un vol, ce qui est contraire à l'attente normale d'une personne qui vient de subir un tel préjudice. Il s'agit d'une ironie situationnelle, car les événements (le vol) contredisent les attentes ou les conventions.
Ainsi, selon le contexte dans lequel elle est utilisée l'ironie peut-être une manière très pratique pour réprouver une situation ou une idée sans être trop direct. Elle peut également servir à désamorcer des tensions, créer de l'humour, mais aussi blesser si son utilisation a une portée maladroite ou malveillante.
En résumé, l'utilisation de l'ironie peut être un outil puissant pour la communication, mais il est important de l'utiliser de manière consciente et équilibrée.